La Guerre des Gaules (58 – 51 av. J.C.)

Présentation Notes Historiques Casting

Présentation :

Malgré une déjà longue carrière politique, à presque cinquante ans, Caius Julius, issu d’une prestigieuse famille patricienne soi-disant descendante de Vénus, se lamente de n’avoir pas encore eu le fabuleux destin à la Alexandre le Grand auquel il s’est toujours senti promis…

Nommé proconsul des Gaules, et alors que certains de ses pairs, tel que Pompée, récoltent déjà de nombreux lauriers du côté de l’Asie, l’ambitieux général profite d’une migration helvète pour se lancer à la conquête du monde celte. En quelques années, il prend d’assaut plus de huit cents villes, soumet trois cents nations différentes, et combat, en plusieurs batailles rangées, contre trois millions d’ennemis, tuant un million de gaulois et faisant à peu près autant de prisonniers, dont le pauvre Vercingétorix, à l’issue du siège d’Alésia.
Cette Guerre des Gaules lui ouvre la voie vers le pouvoir absolu sur la république romaine, devenant pour la postérité le grand César, archétype du chef de guerre charismatique qui inspirera des générations de conquérants. La Gaule, désormais romaine, verra ses habitants devenir des “gallo-romains”, membres à part entière de cet empire en devenir, et dont l’histoire marquera à jamais le destin de cette partie du monde…

Notes Historiques :

0’18” – Caius ou Gaius ?

Caius ou Gaius ? La distinction entre les lettres C et G étant tardive en latin, les deux orthographes sont donc valables. L’emploi varie selon les périodes et les auteurs, mais l’usage semble privilégier de plus en plus “Caius”.

0’22” – Je n’ai jamais été empereur ; imperator, ça, oui.

César : “Je n’ai jamais été empereur ; imperator, ça, oui.”
César fut le premier “imperator” à détenir ce titre de manière héréditaire, ce qui en fait de facto une sorte d’empereur. Toutefois le terme correspondant à ce que l’on appelle couramment “empereur de Rome” serait plutôt “Auguste” et “princeps”, et ce n’est qu’avec Octave, héritier de César, que ces titres furent attribués pour la première fois, à la suite de sa victoire sur Marc Antoine à Actium. Lorsque Octave rendit quelques années plus tard sa charge de consul, le sénat lui accordat alors un “imperium proconsulaire” supérieur à celui de tous les autres magistrats, à vie et en dehors de toute magistrature, faisant de lui un empereur au sens plein du terme. Si, dans les faits, César avait tout autant de pouvoir que ses successeurs, c’est bien Octave Auguste qui inscrivit définitivement son statut particulier dans le marbre de la République.

2’23” – Tableau “Le Brenn et sa part de butin”

Le tableau est de Paul Jamin (1853-1903). “Le Brenn et sa part de butin” de 1893, représente bel et bien ce douloureux épisode pour les romains durant lequel les Sénons et leur chef, le Brennus ou Brenn, mirent à sac la ville. “Vae Victis”, malheur aux vaincus, aurait dit à cette occasion le terrible barbare, dont le véritable patronyme est inconnu, “Brenn” étant en fait un titre signifiant “Chef de guerre” en langue celte. Notons au passage que “Vercingétorix” aussi a une signification en langue celte, “Grand roi des guerriers”, ce qui fit se demander (notamment à Jules Michelet qui écrit “le vercingétorix”) s’il s’agissait là d’un nom ou d’un titre…

4’18” – En tout bien tout honneur

Vercingétorix : “En tout bien tout honneur”. S’il n’est pas totalement avéré que Vercingétorix ait pu être le “contubernalis” de César, il est très probable qu’en tant que noble arverne, et donc allié de Rome, il ait été amené à faire ses classes et à participer à plusieurs batailles au sein de l’armée romaine avant de prendre la tête de la rébellion. Quant au sous-entendu d’une liaison plus “intime” entre les deux futurs ennemis, celle-ci a bien été suggérée par certains auteurs, notamment au vu de la réputation de bisexualité de César, “mari de toutes les femmes et femme de tous les maris” selon les ragots rapportés par Suétone. Cette réputation remonte notamment à la place qu’aurait eue le jeune César auprès du roi de Bithynie, Nicomède IV lors de son séjour à la cour, et qui lui vaudra bien plus tard le surnom de “reine de Bithynie”.

5’02” – Avec triomphe, et tout et tout

César : “Avec triomphe, et tout et tout”.
Quand on parle de triomphe, il s’agit ici de la cérémonie romaine (triumphus en latin) à laquelle tout général victorieux a droit, et qui consiste à défiler dans les rues de Rome à la tête de ses troupes. Celui de César eut lieu près de six ans après la bataille d’Alésia, en -46, et l’on y exhiba Vercingétorix enchaîné derrière le char du vainqueur.
La version classique voudrait que le chef gaulois ait passé tout ce temps dans des geôles et qu’il fut en piteux état lors du triomphe, mais certains historiens pensent qu’il était plus dans les coutumes de montrer lors d’un triomphe le vaincu sous son meilleur jour et en pleine forme pour mieux valoriser la victoire. Vercingétorix aurait donc peut-être vécu ses dernières années non dans un cachot insalubre mais dans une belle villa, eu égard à sa noblesse.
Alors qu’il était de coutume d’exécuter le vaincu immédiatement à l’issue du triomphe, ce ne fut pas le cas de Vercingétorix. Il ne trouva la mort que plus tard, assassiné en détention, selon certains sous la pression du sénat et contre la volonté de César…

5’22” – Veni Vidi Vici

César : “Veni Vidi Vici”
Alors, OUI, c’est vrai : “Vici” se prononce [wi-ki] et non [wi-si]… Latinistes distingués, ne nous jetez point de jurons ni d’ordures, mais considérez que nous avons ici opté pour la prononciation la plus couramment utilisée par le grand public !
Cette célèbre phrase de César aurait été prononcée quelques années après la guerre des Gaules, lors de son rapport au Sénat suite à sa victoire éclair sur Pharnace II, roi du Pont, près de Zéla en Asie mineure, en -47 av J-C.
D’où la réflexion de César “Faudra que je la replace celle-là.”

5’31” – Tableau “Vercingétorix jette ses armes aux pieds de César”

Le tableau est de Lionel Royer (1852-1926). “Vercingétorix jette ses armes aux pieds de César” de 1899. Le résistant gaulois arbore ici la classique moustache que le 19e siècle a irrémédiablement attachée au personnage.

5’42” – Dominus Bonus

Le costume de notre personnage de Dominus Bonus (fictif évidemment, mais ça vous l’aurez tous compris) se veut un hommage et un clin d’oeil au “Deux heures moins le quart avant Jésus Christ” de Jean Yanne ! Il est de fait assez éloigné de la véritable mode romaine de l’époque.

7’42” – Pourquoi vous me demandez ça ?

César : “Pourquoi vous me demandez ça ?” Voir la note 4’18 !

Casting :

Caius Julius CaesarJean-David Stepler
VercingétorixPascal Parmentier
Helvetius VulgarisBertrand Fournel
Dominus BonusLaurent Mentec